lundi 19 décembre 2011

BANGKOK, ANGKOR ET ENCORE BANGKOK

Toujours pas changé d’avis sur Bangkok , la première impression fut la bonne. On croyait avoir trouvé un hôtel dans un quartier tranquille, mais on n’ avait pas vu les deux grosses enceintes dans la salle de restaurant située juste sous notre chambre !!! Donc même avec les boules Quiès, il est difficile de s’endormir avant épuisement total tard dans la nuit. Nous déménagerons lors de notre prochain court séjour pour se rapprocher des shopping malls, en espérant trouver un hôtel moins bruyant…

Notre arrivée au Cambodge valait à peu de choses près celle au Vietnam. Rien de telle qu’une bonne arnaque pour commencer sur une bonne impression, n’est-ce pas ? Malgré notre expérience avec les frontières (c’est notre 4ème passage de frontière par voie terrestre), l’agence qui s’occupait de notre trajet Bangkok / Angkor a réussi à nous faire payer les visas pratiquement 10 € de plus que le prix normal, ce qui nous a beaucoup énervées. Nath a pourri le guide et moi je me suis lâchée sur le tuktuk qui devait nous amener gratuitement jusqu’à notre hôtel. Mais finalement c’était gratuit uniquement si nous nous engagions à utiliser les services de leur agence durant notre séjour à Siem Reap (la ville à côté des temples d’Angkor). Inutile de vous dire qu’il n’en était pas question. Je deviens intraitable… Le voyage m’aura au moins appris ça.
Par contre on rencontre parfois des Cambodgiens d’une extrême gentillesse et les temples d’Angkor valent vraiment le détour.


Premier jour :
Nous décidons de faire la visite en vélo avec une française qui fait un tour du monde toute seule pendant 9 mois, tout en touchant le chômage (pas bien !!!). Nous partons vers 8h30 et parcourons les 7kms qui nous séparent du site. Puis au check point on nous dit qu’il nous faut acheter les tickets au bureau situé à la sortie de la ville, donc demi-tour et c’est parti pour 5kms aller et 5 kms retour, ce qui fait déjà 17kms et ça ne fait que commencer !! Nous démarrons la visite par le temple le plus proche en pleine heure de pointe, nous n’étions donc pas seules. Mais les lieux sont magiques, les sculptures sont d’une extrême finesse, et la végétation a repris ses droits, ce qui donne aux sites encore plus de charme, avec les roches et les  racines des arbres qui s’entremêlent intimement… Quelle merveille, sans compter  le ciel d’un bleu profond, la forêt d’un vert intense et les moines en robe mandarine. Nous avons visité 4 temples tous espacés de plusieurs kilomètres. Journée intense et fatigante qui se termine par un retour en ville de nuit, et  évidemment pas de lumière sur les vélos…


2ème jour :
Nous n’avons pas fait assez de vélo hier alors on remet ça aujourd’hui. Par contre Nath prend un vélo plus performant et on décide de faire le circuit long, un grand tour qui traverse le site d’Angkor au milieu de la forêt vierge et des rizières. On croise des familles de singes pas du tout farouches. Ils sont même plutôt voleurs si on n’est pas vigilent. Le matin la température est idéale et nous commençons par des temples situés à l’écart des foules. La lumière du jour naissant laisse entrevoir d’autres perspectives et des détails invisibles à la lumière de midi. Tout est parfait, sauf quelques marchandes ambulantes très insistantes.


3ème jour :
Cette fois ci on loue les services d’un tuktuk avec notre amie française, car nous décidons d’aller sur des sites un peu plus éloignés. Nous partons à 5h du matin pour assister au lever du soleil sur les temples, un classique. Nous sommes donc loin d’être seules !!! On voit beaucoup de touristes chinois en groupe ; on ne peut pas les louper avec leurs chapeaux identiques et leur guide « porte drapeau »…  Donc pour éviter la foule, nous choisissons un petit temple en hauteur très peu fréquenté, et voyons le soleil se lever sur Angkor Vat qui se dessine en contre-jour. Le dernier temple, que nous visitons, est loin et très fréquenté, il est  difficile d’apprécier les jolies frises, les belles courbes et les sculptures très raffinées  quand des dizaines de  personnes se pressent devant vous  pour prendre des photos (en même temps si je reste devant, je bouche complètement la vue !!).



Bilan du forfait trois jours aux temples d’Angkor :

Ce qui est certain c’est que le site d’ Angkor mériterait d’être une des sept merveilles du monde. Malgré les destructions répétées, dont la dernière très importante dans les années 70 sous le régime de Pol Pot, les temples ont su gardé l’essentiel, c’est-à-dire nous faire découvrir  une autre époque,  une autre civilisation, caractérisée par la mégalomanie,  le raffinement, l’éclat et l’esthétisme.

Il y a plusieurs façons de découvrir Angkor :

On peut prendre un guide qui nous explique tout dans les moindres détails, mais d’une part c’est très cher et d’autre part j’ai tendance à oublier très vite tout ce qu’il m’a raconté.

Ou alors on peut se laisser charmer ; arpenter les chemins qui mènent au site, se frayer un passage entre les racines des banians qui enserrent les temples, escalader les escaliers de pierre, pénétrer dans les salles ornées de sculptures, se glisser dans les labyrinthes de passages étroits et voûtés, bordés de bas-reliefs et de motifs étranges, enfin, prêter l’oreille aux cris des singes. Et s’arrêter devant la silhouette d’une aspara souriante dont les mains, les bras et les jambes dessinent dans l’air de gracieuses arabesques formant une danse aussi élégante qu’intemporelle.



Pour ma part je préfère la deuxième option qui fait naître beaucoup plus de sensations et d’émotions, ce qui me laissera plus de détails en mémoire (puisque la mémoire est très dépendante de l’émotionnel).  

Puis nous revenons à Bangkok. Le choc après tant de sérénité et de raffinement… Bienvenus dans la  civilisation d’aujourd’hui !!


jeudi 8 décembre 2011

LE NORD DE LA THAÏLANDE

Nous venons de quitter Ching Mai, avec un peu de tristesse, car on se sentait vraiment bien dans cette ville. Les habitants sont vraiment adorables, et ils risquent de nous manquer, car, à ce qu’il paraît, les Thaïlandais du sud sont très différents.

Donc après cette semaine de formation, nous avions décidé de passer quelques jours supplémentaires à Chiang Mai. Et nous avons eu là une très bonne idée, en commençant  par prendre un jour de repos, avec pas grand-chose de prévu. Les jours où nous ne planifions rien, nous avons droit à une grasse matinée, ce qui est loin d’être le cas le reste du temps. Ensuite on essaie de faire un peu de sport, c’est-à-dire de courir, le seul véritable sport que l’on peut pratiquer partout, si on a une paire de basket !! Puis on cherche un restau pour midi, on déambule pendant la digestion, on réfléchit  et on organise la suite du voyage. C’est important d’avoir des jours off pour anticiper un minimum. Parfois en déambulant on tombe sur d’anciennes connaissances, pour certaines très inattendues, car rencontrées dans un autres pays. Si on s’est vraiment lié d’amitié avec un autre voyageur, on peut aussi le retrouver pendant ces jours où tout est possible en fait.  Ces jours off sont très importants pour moi, car il faut encore que je réfléchisse sur la suite du voyage, après Bangkok.
Et parfois en déambulant, nous tombons sur des affiches amusantes:



En parlant de rencontre, nous avons fait la connaissance de personnes très attachantes durant la formation et c’est ce qui a rendu entre autres choses notre séjour si agréable dans cette région. Il y avait notamment un jeune parisien que nous avons revu plusieurs fois et avec qui nous avons eu des conversations passionnantes. Depuis le début du voyage c’est la première fois que je me dis qu’il se pourrait  qu’on se revoit en France.  Puis  il a fallu se dire au revoir avec un petit pincement au cœur après tous ces moments privilégiés passés ensembles. 


Autre chose qui a rendu ce séjour ici passionnant : les éléphants. Après m’être découverte une passion pour les poules au Laos, car dans ce pays elles sont en liberté et viennent presque picorer dans vos mains, en Thaïlande j’ai touché un éléphant, je me suis allongée dessus, je me suis promenée sur son dos pendant 1 heure, je me suis baignée avec, je me suis faite arroser par sa trompe et même j’ai failli perdre une main emportée avec la banane que le mastodonte était pressé d’engloutir… C’était des moments magiques. L’éléphant paraît vraiment être un animal pacifique et joueur.
Par contre il reste un animal captif, c’est-à-dire que la plupart du temps il est attaché par une chaine assez courte à un tronc d’arbre et qu’il garde constamment  une chaine autour de ses deux pattes avant. D’ailleurs pendant la ballade, notre éléphant, qui était le plus gros de tous, a gardé en plus autour du cou une autre très grosse chaine. Je n’arrive pas à avoir un avis objectif sur les conditions de vie de ces animaux, car j’ai vraiment adoré cette journée passée avec eux. Et s’ils n’avaient pas été captifs, je n’aurai pas pu la vivre.  Les personnes qui s’en occupaient avaient l’air passionnées et les animaux n’avaient vraiment pas l’air maltraité. Je pense aussi qu’il doit y avoir un minimum de contrôle par les autorités.  Car un pays qui fabrique des prothèses pour les éléphants victimes des mines anti-personnel, ne doit sans doute pas accepter de les voir maltraités… enfin j’espère !!


Par contre, il existe un sorte  de parc à tigres, près de Chiang Mai, dans lequel, monnayant une certaine somme,  on a le droit d’entrer dans la cage du tigre et même de le caresser. Mais j’ai bien peur que les tigres soient drogués. Donc nous avons boycotté ce parc comme la plupart des étudiants de la formation.
 Est-ce que j’aurai dû faire la même chose pour les éléphants ? Franchement je ne sais pas et j’espère que j’ai fait le bon choix. Donner moi votre avis s’il vous plaît. Car même si nous sommes en vacances prolongées, il est important d’avoir un minimum de réflexion sur ce que l’on fait et sur les conséquences que ça peut avoir. J’essaie le plus possible d’être en accord avec mes principes d’écolo du dimanche mais ce n’est pas toujours facile car j’ai l’impression qu’en Asie c’est vraiment la dernière de leurs préoccupations.  Alors je me sens bien seule parfois !!

Je suis en train de vous écrire de Bangkok où nous venons d’arriver après 15h éprouvantes de train. Je crois que j’ai dormi environ 2h à cause d’un néon en pleine figure et d’une couchette trop courte, alors le temps paraissait vraiment  long. Nous resterons deux jours ici avant de filer au Cambodge pour visiter les temples d’Angkor. Et je dois avouer que pour l’instant je déteste cette mégalopole, beaucoup trop grande, polluée, sale (c’est sûr que les inondations n’ont rien arrangé…), trop bruyante, trop de circulation, et en plus tout est plus cher ici !! Mais après 4 heures de recherches, nous avons trouvé un petit hôtel assez bon marché dans un quartier tranquille, alors je peux encore changer d’avis…

Au revoir, petit éléphant!!

vendredi 2 décembre 2011

FORMATION AU MASSAGE THAÏLANDAIS

Nous venons de terminer une formation de 5 jours (30 heures de cours au total) au massage Thaïlandais. Nath a suivi la formation Foot massage et moi le Général Thaï Massage.

Mes impressions sur cette formation sont plutôt bonnes. Elle est  axée sur la pratique avec un nombre d’enseignants très important (1 pour 2 élèves en moyenne). Donc hormis une première demi-journée de théorie très rapide, on passe pratiquement 30 heures à masser ou à se faire masser. J’ai vraiment apprécié, même  si au troisième jour,  j’ai eu des courbatures de fou à force de me faire malaxer.  Je peux donc vous certifier, pour l’avoir testé, que le massage thaï est très détoxifiant, surtout associé à une consommation importante de thé. A chaque pause nous avions thé et petits gâteaux à volonté, et je ne me suis pas privée !! Voilà pourquoi je disais sur Facebook que le massage faisait pisser…

Nath a carrément eu un cours particulier, car elle était toute seule à apprendre le foot massage. En plus elle s’est régalée car son prof avait six doigts à chaque main !!!  En fait elle a souffert car au bout de trois jours de foot massage deux fois par jour, elle ne supportait plus la moindre pression sur  ses jambes.  

J’ai été impressionnée par la précision des techniques et de la posture que doit adopter  le masseur. Les  enseignants scrutent tous nos gestes et sont sans cesse en train de nous corriger. Apparemment je n’étais pas au point au niveau de ma posture, ça craint après toutes ces années de formation !!  Je pense que j’ai beaucoup appris à ce niveau, et ça me sera sans doute très utile quand je reprendrai le travail.
Par contre si on veut des explications concernant la raison de telle ou telle technique, sur l’anatomie ou sur les méridiens que suivent les pressions, et bien il faut sans passer. C’est exclusivement pratique. En plus ils parlent un anglais à peine meilleur que le mien, avec un accent terrible, donc ce n’est pas toujours évident de les comprendre.

Est-ce que je pratiquerai le massage Thaï ? Pourquoi pas mais hors convention, car la version la plus courte dure une heure et la plus longue deux heures (150 € dans un SPA chic de Paris). Les résultats sont assez impressionnants au niveau du bien-être général, et c’est surtout dans cette optique  que je le proposerai. C’est beaucoup plus efficace à mon avis que le drainage lymphatique !!
Mais ce n’est pas très stimulant sur le plan intellectuel, car masser consiste à appliquer un protocole très précis, le même pour tous. Il suffit en fait d’exercer des pressions successives sur tout le corps selon un ordre précis, et qui suivent  les méridiens de la médecine chinoise.

 Le coût de la formation est très abordable (240€ pour ma formation, en France c’est au moins 600€) et le coût de la vie ici est vraiment bon marché. Donc si vous  trouvez  un billet d’avion pas trop cher et qu’en plus vous pouvez faire passer tout ça sur les frais professionnels, n’hésitez pas. C’est un bon moyen de découvrir la Thaïlande du Nord et ses habitants qui sont vraiment  agréables. Les enseignants étaient tous très souriants et adorables. Il n’y avait pas d’insinuations malsaines de la part des profs  hommes, comme on peut le vivre dans certaines formations en France…

Faut avouer aussi que nous avons eu de la chance, car durant la semaine où nous étions en formation, un des boss de Watpo est venu en visite et a invité tous les enseignants et les élèves au restaurant.  Avec bière et alcool à volonté, ambiance garantie !!

samedi 26 novembre 2011

LE LAOS, SIMPLY BEAUTIFUL

Simply beautiful… C’est la devise du Laos. J’ajouterai que le Laos est aussi simply lazy !! Tout est plus lent qu’ailleurs ici, faut  pas être pressé.  Ça tombe bien, nous ne le sommes pas.
Pour l’instant tout est parfait, il fait chaud, il fait beau, les gens sont hyper cool et ils ne nous harcèlent pas (comme au Vietnam). La nature est sauvage, il n’y a pas d’aménagements qui gâchent le paysage (comme en Chine). Par contre ils essaient quand même de nous arnaquer, mais ils le font tellement tranquillement que ça passe mieux.
Nous avons commencé le périple par la région des 4000 îles dans le sud du pays. C’est splendide et donc très touristique, on commence à voir un peu trop de restaurants et de guest houses, mais ça reste raisonnable. Peut - être que dans quelques années ça le sera moins.
Nous nous sommes installées sur l’île de Don Khone, car une amie, Julie, m’avait fortement conseillé de visiter celle-ci. Le problème est qu’il y en a 4000 et que tous les noms se ressemblent. Donc nous voilà parties en longtail (bateau laotien) vers l’île de Don Kong. A l’arrivée nous demandons où se trouve la guest house de M. VOUEY . On nous répond : «  Ah c’est mon cousin, mais il n’est pas sur cette île, il est sur Don Khone »…  Argghh, il nous faudra encore deux heures de bateau, de marche  et de  bus local (alors qu’on fait tout pour les éviter maintenant !!) pour rejoindre notre destination. Mais c’est pas grave, nous ne sommes pas pressées…


Nous avons eu la chance de voir les deniers dauphins d’eau douce du Mékong, de loin.  Sur les photos ça a l’air nul mais en vrai c’était fort, les dauphins aussi sont hyper tranquilles ici !!
Nous décidons ensuite de  louer deux vélos.  Comme il y n’y a pas de voitures sur l’île,  ça aurait été très agréable, si Nath ne s’était pas fait voler le sien… Puis comme nous sommes rentrées à deux sur mon vélo, ce dernier  a crevé !!  Donc la balade en vélo s’est transformée en randonnée en tongue, pas terrible !! Le loueur n’était pas du tout perturbé par cet événement… D’ailleurs nous non plus, on a commencé à prendre le rythme.
Nous avons rencontré par hasard un masseur, voyant, numérologue en se baladant. Il ne parlait pas un mot d’anglais mais nous avons plus communiqué avec lui qu’avec n’importe quel  vietnamien ou laotien parlant anglais. Il était tellement expressif qu’il a réussi à force de gestes, mimiques, dessins et sons  (bip bip = tout va bien aller) à nous parler de notre passé, de notre avenir, à dire que Nath devait faire du sport et que je ne devais pas trop boire d’alcool car j’avais  le foie fragile !! Puis il a fait un massage et quelques  manipulations  sur  Nath, qui ne s’est pas laissée faire quand il a essayé de lui manipuler les cervicales (tu m’étonnes !!)  et une ou deux manip sur moi. Il m’a même expliqué, toujours par mimes une de ses techniques. Passionnant et enrichissant.


Autre rencontre intéressante, près d’une cascade dans la région de Pakse. Nous avons discuté pendant plus d’une heure avec un Laotien qui a vécu en France pendant environ 30 ans et qui a décidé de revenir au pays pour essayer de venir en aide aux jeunes défavorisés. Nous avons abordé de nombreux sujets : politique, économique, écologique, social,… Il pense que son pays est en train de se faire manger par les gros voisins (Chine, Thaïlande et Vietnam)  car les laotiens ne sont pas assez travailleurs par rapport à ces voisins qui immigrent  pour  travailler et faire des affaires.  Il nous expliquait que la nature a toujours été généreuse avec son peuple qui n’a jamais eu besoin de faire trop d’effort pour survivre. Mais maintenant la nature est moins généreuse et les besoins sont plus importants donc les jeunes s’endettent.
Il a aidé sa nièce à monter des lodges dans un cadre sauvage près d’une superbe cascade, et il met un point d’honneur à n’embaucher que des jeunes locaux. Il a aussi participé à la mise en place de cours d’anglais avec un professeur bénévole.  Il recueille également des jeunes délaissés par leur famille. Si vous allez au Laos, passez 2 ou 3 jours chez lui au calme et vous ferez ce qu’on appelle de l’écotourisme !!  Voici son site internet : http://www.waterfalletupaksong.com
Suite à nos mauvaises expériences de bus longue distance, nous décidons de prendre l’avion pour rejoindre Luang Prabang. Cette ville est une petite merveille et nous n’avions  malheureusement pas prévu assez de temps pour la découvrir dans ses moindres recoins. Dommage. Une partie de la ville est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, avec ses 3000 temples, ses hôtels de luxe, ses ponts en bambou à reconstruire chaque année, ses nombreux moines en robe mandarine qui déambulent dans les rues, ce qui en fait un petit paradis pour les photographes amateurs !! De plus dans les alentours nous découvrons une forêt très dense avec de magnifiques cascades… Vraiment, si nous ne savez pas où passer vos prochaines vacances, n’hésitez pas à visiter cette charmante ville.


Puis nous terminons notre circuit dans la réserve naturelle de Bokeo tout au nord du pays près de la frontière thaïlandaise. Nous avons réservé un petit périple de 3 jours dans la forêt avec 2 nuits  dans une cabane à 30m de hauteur et déplacement en Zipline !! Nous sommes parties avec « Gibbon expérience », qui est devenu une usine à touristes maintenant et dont l’organisation laisse à désirer. Mais c’était une expérience unique de passer une nuit perchée au milieu des animaux et des bruits de la forêt, c’était même un peu effrayant !! Heureusement  nous n’avons pas fait de mauvaises rencontres à part quelques rats et araignées…  Par contre les gibbons ont apparemment déserté le site qui est désormais  victime d’une  trop grande affluence, avec  des touristes  pas toujours très discrets,  moi y compris, car je n’ai pas pu m’empêcher de rire pendant ces 3 jours !!
Cette petite cabane est devenue par notre présence  une espèce d’auberge espagnole. Nous étions huit : 2 anglais, 2 tchèques, 1 belge, 1 thaïlandais, et nous deux. Le deuxième soir, aidés par le vin local (très mauvais en passant) et quelques bières, nous avons dû faire fuir, avec nos rires,  les derniers gibbons qui étaient encore dans les alentours !!


J’aime beaucoup toutes ces rencontres de voyage. En l’espace d’une journée on a l’impression de se connaître depuis des mois. On sait également qu’on ne va pas se voir longtemps alors faut pas perdre de temps en faisant des manières. A la fin on s’échange nos mails et pour certains on se dit à bientôt car les routes parfois se recroisent.  Nous devrions revoir le belge à Koh Lipe dans le sud de la Thaïlande et il se pourrait que je recroise les anglais en Nouvelle Zélande !!

La Thaïlande est de l’autre côté du Mékong.  J’appréhende un peu de quitter le Laos car je risque d’être déçue après ces inoubliables quinze jours passés si vite dans ce pays où tout est si lent…

jeudi 17 novembre 2011

D'autres voyageurs, d'autres voyages

Jetez un coup d'oeil à ce blog de voyageurs. Ils ont fait Grenoble / Pékin à vélo, rien que ça. Alors Saskia et Jérôme, qu'est ce que vous attendez??
http://lecielpourtoit.blog4ever.com/blog/index-449492.html
J'aime bien leurs thèmes de voyage: sobriété, découverte, rencontre, partage.
C'est un peu ce que j'essaie de développer, mais la sobriété est un peu difficile parfois (voir article sur le Vietnam) et les échanges avec les Vietnamiens se sont résumés à : Tip tip ou cheap  de leur côté, et du notre à : too expensive!!
Bon j'arrête avec les vietnamiens.
Maintenant nous sommes au Laos et pour le moment c'est que du bonheur...

lundi 14 novembre 2011

VIETNAM

Enfin nous voici au Laos. Je pense que je ne vais pas m’étendre sur le Vietnam car je suis très déçue du comportement des vietnamiens envers les étrangers. Dans les endroits touristiques ils nous prennent tous pour des « pompes à fric » !! Les tarifs sont multipliés au moins par trois, voire plus, par rapport aux prix normaux vietnamiens.
Ils essaient sans cesse de nous rouler et c’est très fatigant à force, car il faut être très vigilant à chaque transaction.
Nous avions à peine mis un pied dans le pays que déjà un jeune avec une gueule d’ange a  tenté de nous faire payer des billets de train plus du double du prix réel, ce dernier étant déjà un prix spécial « foreigner » !! Je ne l’ai pas du tout senti honnête mais je l’ai laissé faire pour voir jusqu’où il allait aller et quand il nous a montré les billets de train sans leur prix inscrit dessus, nous sommes allées vérifier ensemble à la gare et effectivement il voulait nous faire payer plus du double. Et quand nous l’avons mis devant le fait accompli, il ne s’est pas démonté et a réclamé la somme qu’il nous demandait au départ pour le service rendu !! Là j’avoue que je me suis mise très en colère et j’ai  même retrouvé des insultes en anglais, qui sont sorties toutes seules, sans avoir à réfléchir.
Et là je me suis dit : c’est mal parti !! Autant dire que nous nous sommes ultra méfiées durant tout le reste du séjour, et on a eu à faire à des sacrés filous !!
Une française, vivant 6 mois de l’année sur une île paradisiaque de la baie d’Along, Cat Ba, nous a parlé de deux règles qu’il fallait toujours respecter au Vietnam :
-          La première est qu’il ne faut jamais faire confiance à un vietnamien,
-          La deuxième est qu’il ne faut jamais déroger à la première règle.
Ça a le mérite d’être clair !!



Il faut avouer aussi que le beau temps n’a pas été au rendez-vous, ce qui n’a pas contribué à améliorer l’impression générale laissée par ce pays.
Nous avons quand même eu 3 jours de soleil quand nous étions dans la baie d’Along sur l’île de Cat Ba, qui mérite vraiment le détour. La balade en canoë au pied des pics rocheux et le long des villages de pêcheurs flottants est vraiment splendide.
Hanoï est sympa quand on arrive de Chine car on y trouve beaucoup plus de bars et de cafés à la française, des baguettes (de pain), du vin, du fromage… Tout ce qui commençait à manquer en fait.
Et on y croise vraiment beaucoup de français et ça fait du bien de pouvoir discuter (et pas baragouiner quelques mots en anglais) pendant des heures !!
Après l’inévitable baie d’Along (par la mer et terrestre), nous sommes descendues au centre du pays, dans une petite ville d’eau TRES touristique qui s’appelle Hoi An. Elle est mignonne, mais à peine arrivées, il s’est mis à pleuvoir des cordes, tant et si bien que le niveau de l’eau  s’est mis à monter jusqu’à ce que l’hôtel se retrouve avec 60cm d’eau et plus d’un mètre dans les rues du quartier!!
SAUVE QUI PEUT !! Nous voici donc dans une barque en train de remonter la rue de l’hôtel avec toutes nos affaires (j’ai cru que la barque ne tiendrait pas sous nos poids) direction la gare de bus, qui heureusement n’était pas inondée. Nous montons dans un bus local, observons attentivement les billets que donnent les vietnamiens au chauffeur pour connaître le prix exact du trajet, mais après une longue discussion, quelques coups de gueule et un regard plein de colère, nous arrivons à payer à peine plus que les locaux. Il faut avouer que nous étions aidées par 2 tchèques assez costauds qui n’étaient pas non plus décidés à payer plus.

Nous décidons de continuer dans les transports locaux pour aller au poste frontière le moins touristique entre le Vietnam et le Laos (le plus au sud). Maintenant nous en rions, mais ce trajet fut le plus long et le plus inconfortable de toute ma vie !!
Nous étions 27 dans un minibus de 15 places, il y avait même un gars assis à la gauche du chauffeur.  Quelques-uns ont vomis pendant une bonne partie du trajet (qui a duré 5h), dont la voisine de Nath… Pas de chance pour Nath qui s’est retrouvée avec du vomis sur la jambe gauche et les mains. BEURK !!! Sa voisine a bien essayé de lui essuyer avec un sachet plastique, la seule chose qu’elle avait sous la main, mais ça n’a pas très bien fonctionné !!  Pour ma part j’avais le dossier du fauteuil qui se penchait de plus en plus vers l’avant sous le poids des sacs placés derrière. Sans parler du fait qu’on était tous comprimer les uns sur les autres et que nous ne pouvions pas bouger d’un centimètre. Pas très confortable pendant 5 heures !! Mais ce n’était pas terminé, il nous restait la partie laotienne, toujours en bus local, pas le choix. Cette fois ci le bus était plus large, mais comme il y avait encore plus de monde, nous nous sommes retrouvées à voyager 4 heures dans la partie réservée aux bagages. J’ai bien failli attraper des escarres aux fesses !!
Bref c’est là que nous avons décidé de prendre l’avion pour aller au nord du Laos. Y en a marre du bus…

Pour finir le Vietnam aussi bien que nous avions commencé, j’ai cru que nous allions rester bloquées dans le no man’s land entre le Vietnam et le Laos. Nous avions un kilomètre à marcher entre les deux frontières et Nath me demande à ce moment- là combien d’argent j’ai sur moi. On fait le calcul de ce qui nous reste et là, avec horreur, nous découvrons  que nous n’avons plus assez d’argent pour payer les visas. Je ne comprends pas car on avait calculé large et Nath, en général est très prévoyante à ce sujet. Je panique, je ne vois aucune solution à part vendre ma montre ou un autre objet de valeur. Nous savons que nous ne pouvons pas faire marche arrière car le visa Vietnamien a été tamponné « sortie ».  Nous arrivons au poste frontière avec la peur au ventre. Nous annonçons à l’officier que nous n’avons plus assez d’argent pour payer les visas, il nous demande s’il nous reste pas quelques billets dans une autre monnaie, et  Nath se souvient qu’elle avait gardé un peu d’euros pour son retour en France… OUF !!! Puis elle me dit, un peu penaude, une heure après l’obtention des visas, qu’elle a retrouvé de l’argent vietnamien mis de côté justement pour les  payer… c’est bien d’être prévoyante mais encore faut-il avoir un peu de mémoire !!
Si nous n’avions pas retrouvé d’argent, la seule solution aurait été de demander à quelqu’un de nous en prêter. Sachant qu’il y a très peu de touristes qui passent cette frontière, je pense que ça n’aurait pas été simple.

Est-ce que je vous conseillerais d’aller visiter ce pays ? NON. Peut-être qu’avec du soleil, les arnaques  des vietnamiens auprès des « blancs » sont mieux acceptées. Donc si vous voulez vraiment y aller, il faut choisir la période où il y a un ensoleillement maximal ou alors avoir beaucoup d’argent à claquer !!

dimanche 30 octobre 2011

Phrase du jour

Il est délicieux d’être libre quand on a suffisamment à faire et à penser pour éviter de jamais s’ennuyer, quand le travail que l’on fait est agréable et semble (douce illusion !) de quelque utilité ; quand on a la vision nette de ce qu’on désire accomplir et la force d’esprit suffisante pour ne jamais trop dévier du but poursuivi. Il est délicieux d’être libre. Mais, parfois, je dois l’avouer, il m’arrive de regretter les chaînes dont je ne me suis pas chargé. L’envie me prend alors d’une maison pleine d’affaires, d’un coin de terre où pousseraient des choses. Je sens que j’aimerais connaître intimement un petit pays, et ses habitants, que j’aimerais les avoir connus depuis des années, toute ma vie. Mais on ne saurait être à la fois deux choses incompatibles. Qui désire la liberté doit sacrifier les douceurs de l’esclavage. Ce n’est, hélas ! que trop évident.
Tour du monde d'un sceptique, Aldous Huxley

samedi 29 octobre 2011

Chine : The End

Nous voici à Kunming après quelques heures de bus et de train. Nous avons fait étape à Shangri La, aux gorges du Saut de Tigre (tout un programme !!) et à Lijiang. Ce ne sont que des endroits très touristiques, mais on arrive de temps en temps à déjouer les pièges et les attrape- touristes, on a même réussi à visiter l’un des plus beaux temples du Tibet gratuitement, en marchant une petite heure de plus… Malgré ça on se repose quand même du Tibet, on fait quelques ballades de récup  et on mange beaucoup.
Il faut savoir qu’en Chine on a l’impression de manger  beaucoup et souvent, mais on maigrit (sauf pour les expatriés !!). En effet on y mange assez sainement (sauf les fritures dans l’huile recyclée à partir des restes trouvés dans le caniveau !!), il y a très peu de produits laitiers, pas de pâtisseries, de viennoiseries, de charcuterie (le saucisson  sec me manque !!),  et  surtout  on marche beaucoup…
On marche pour visiter et randonner mais aussi pour  trouver la station de bus, l’hôtel, le restaurant qui nous inspire, le magasin qui vend ce dont on a besoin,…  Quand on demande à quelqu’un qui ne parle pas un mot d’anglais (et ça arrive souvent), il nous montre une vague direction et après faut se démerder !!
Donc nous avons appris à identifier les personnes qui seraient susceptibles de parler anglais : jeune avec une tête d’étudiant, ou plus âgé avec une tête de cadre ou de chef d’entreprise.  Mais ça ne marche pas toujours ou alors ils nous donnent de mauvaises indications. Il faut savoir qu’un chinois n’arrive pas à dessiner un petit plan pour expliquer comment aller à tel endroit !!
Il arrive même que le chauffeur de taxi ait une très mauvaise vue (pas très rassurant pour un chauffeur de taxi !!) et qu’il n’arrive pas à lire l’adresse qu’on lui montre sur le Lonely Planet ou sur le plan. Donc on marche encore…
A Kunming, guidées par notre odorat,  nous avons eu la bonne surprise de tomber sur des boulangeries qui vendaient des pains aux raisins, des madeleines et autres pâtisseries qu’on a pas mangées  depuis des lustres il me semble !! Quel régal…
On découvre d’autres spécialités culinaires ici, et on a quelques surprises car c’est plutôt bien épicé !! On mange encore des nouilles (celles qui traversent le pont !!) et aussi du fromage de chèvre local, pas mauvais, mais le french cheese me manque…
Nath a craqué et a acheté une petite guitare de voyage (une Yamaha JR2 pour les amateurs), je sens qu’on va bien rigoler/galérer quand on va devoir prendre toutes nos affaires sur le dos pour aller au Vietnam !! 

L’heure du bilan, concernant ce périple en Chine, a sonné !!
Est-ce que je vous conseillerais d’aller en vacances en Chine ?
Si vous n’avez pas peur des bains de foule (comme dans le métro parisien en pleine heure de pointe par exemple) et des grandes villes polluées , si vous avez des intestins prêts à faire de nouvelles expériences, si  après avoir cherché l’hôtel pendant 2H avec 20 kgs sur le dos vous n’êtes pas encore découragés, si vous n’avez pas trop peur en voiture, si vous ne craignez pas les toilettes collectives malodorantes, si la vue d’un crachat ne vous écœure pas et si vous n’avez pas envie de passer 15 jours à glander parce que vous êtes très fatigués, alors vous êtes peut être un bon candidat pour passer vos vacances en Chine.  C’est évident que c’est plus simple et moins fatiguant de partir en voyage organisé, mais pas forcément moins onéreux et surtout beaucoup moins enrichissant.
Pour les candidats ayant réussi la première épreuve mais qui hésitent encore à partir, sachez aussi que la Chine a une histoire passionnante et extrêmement  riche, qu’on peut y voir des monuments, des temples et des panoramas splendides, qu’on y découvre une culture très différente, qui peut parfois choquer, mais qui est source aussi d’enrichissement personnel, qu’on peut manger un très bon repas pour moins de 20¥ à deux (un peu plus de 2 ) et  qu’on s’y sent  en sécurité.  Les chinois sont un peuple calme et serviable en général. Il se dégage, des personnes âgées surtout, beaucoup de sérénité. Quand on les regarde faire leur gymnastique douce (le Taï Chi), avec leurs gestes lents et contrôlés, je me dis qu’ils ont compris que ça ne servait à rien de s’agiter dans tous les sens et que l’énergie était beaucoup plus utile quand elle était canalisée.  Et le plus important… je trouve qu’on y mange de très bonnes nouilles !!
Il faut avouer qu’après 2 mois ½ passés en Chine, nous ne sommes pas mécontentes de passer à autre chose. A la longue  la barrière de la langue est pesante et frustrante. C’est vrai que la partie du voyage qui s’est passée avec  mon frère,  Chen Min et tous les amis expatriés et chinois a été celle qui nous a le plus appris sur le quotidien, les aspirations et les préoccupations  auxquels est confrontée  la classe moyenne chinoise. Sans eux nous serions passées à côté de beaucoup de choses. Donc encore merci à Arnaud, Chen Min et tous les autres qui ont croisé notre route, car ils nous ont réservé un accueil formidable.  Je n’oublierai pas le BBQ et les bons restau à Changshu, la ballade en VTT avec Mathieu, les Gambe (cul sec) au Bordeaux, les foot massages, la patiente de Chen Min et Michelle avec notre anglais de débutantes, et surtout leur gentillesse, et sans oublier mon grand frère qui nous a fait part de ses expériences et réflexions passionnantes. J’espère que je pourrai revenir dans un avenir pas trop lointain pour revoir tout le monde.   
Finalement, si on fait le compte, il y a plus de points positifs que de points négatifs concernant ce voyage en Chine, alors foncez et perdez-vous dans les Hutongs  ou dans la cité interdite à Pékin, parcourez la Grande Muraille à pied, grimpez les interminables marches des Montagnes  jaunes, visitez les nombreux temples de Lhassa, admirez les panoramas exceptionnels du Tibet et surtout, mangez un bon plat de nouilles dans un petit restaurant familial où vous serez accueillis comme un roi.






FIN

mardi 2 août 2011

Phrase du jour

« Dans vingt ans, vous serez plus déçus par toutes ces choses que vous n’avez pas faites plutôt que par celles que vous avez faites. Alors larguez les amarres. Mettez les voiles et sortez du port ô combien sécurisant. Explorez, rêvez, découvrez. » Mark Twain

lundi 1 août 2011

Premiers pas sur le blog avant mes premiers pas en Asie.

Héhé, j'ai encore du mal à réaliser mais il me semble bien que je suis en vacances pour..... au moins 10 mois!! Wouaaah!!
Voilà c'est fait, promis je ne vous ennuierai plus avec ce genre de phrases énervantes.
Je pense à tous mes amis qui travaillent et ne vous inquietez pas je reprendrai un jour le boulot.
Et comme beaucoup m'ont dit : "ohlala.. tu vas galérer quand tu vas reprendre!!!" (Hé, les vilains jaloux), mais je n'y pense pas et je compte bien profiter de chaque seconde de cette pause au bout du monde.

A bientôt pour de nouvelles aventures en Chine...